La Ville revoit à la baisse le budget d'Agir
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- Créé le samedi 17 mars 2012 09:56
- Écrit par Michel Laffargue Sud Ouest
L'association travaillant à la réinsertion professionnelle des gens en difficulté doit faire face à une baisse des commandes de la part de la mairie.
60 personnes dont le premier adjoint Patrice Dufau, au premier rang, ont assisté aux travaux de l'assemblée générale. e positionnant dans le champ de l'économie sociale et solidaire, l'association Agir Val d'Albret place l'homme au cœur de son action d'accompagnement professionnel et de formation par le travail. Elle propose un parcours d'insertion professionnelle aux personnes les plus éloignées de l'emploi, fondé sur une expérience en situation de production ainsi qu'un accompagnement individualisé, adapté à la situation de la personne.
Les activités proposées aux salariés sous la forme d'un contrat aidé sont au nombre de quatre : entretien et création d'espaces verts, travaux de petite maçonnerie (patrimoine), entretien des rivières, ménage. L'association est financée, pour le fonctionnement de la partie accompagnement, par la Direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEPP) après avis de la Commission départementale de l'insertion par l'activité économique et par l'État. Elle bénéficie également d'aides diverses de la Région et du Département et dépend ensuite des donneurs d'ordre que sont en priorité les collectivités locales et autres syndicats.
En employant 60 salariés en insertion et 14 permanents avec un budget prévisionnel 2012 de 1 460 640 euros, l'association représente une PME dans le paysage de l'Albret. C'est dans ce contexte général que le directeur Bertrand Pozzobon a jeté un pavé dans la mare lors de l'assemblée générale qui a eu lieu jeudi dernier, salle des Écuyers, en indiquant qu'il avait appris le matin de la réunion que la commune de Nérac revoyait à la baisse le budget concernant des travaux du Pôle patrimoine confiés à Agir, employant dans ce cadre une équipe de 5 salariés maçons en insertion et d'un permanent.
Un chantier réduit
Trois mois de travail sur l'année vont ainsi manquer, soit l'équivalent de 35 000 à 37 000 euros, indiqua le directeur face à une importante assemblée au premier rang de laquelle figurait le premier adjoint, Patrice Dufau.
Ce dernier expliqua que, face aux diminutions des subventions d'État « en étant mise devant le fait accompli », la municipalité avait dû effectuer des « coupes drastiques » dans le budget de fonctionnement revu à la baisse pour 2012. « On ne peut demander à nos services d'accomplir des efforts avec moins de moyens et agir différemment pour d'autres », commentait l'élu au terme de la réunion en indiquant que la commune allouait plus de 160 000 euros à l'association qui assure aussi l'entretien du parc de la Garenne. « Nous avons diminué cette somme globale de 13 000 euros », poursuivait le premier adjoint non sans avoir assuré à ses interlocuteurs « qu'une solution serait recherchée ».
Au-delà de ce différend, les intervenants, dont le président Emmanuel Raffin, ont dit leur satisfaction même si ce dernier en « chaussant ses lunettes noires ne peut qu'enregistrer un signe évident du ralentissement de l'activité économique » alors « qu'avec des lunettes roses », il voit dans le bilan de l'association « le signe d'une bonne vitalité ».
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